Dans le cadre de sa résidence de recherche à l’ESAD, l’artiste Ru Kim développe un nouveau projet de performance qui réfléchit sur la signification du courage à l’aune de la catastrophe écologique. Ce projet prend pour point de départ les histoires de deux personnages Courage, le chien froussard, et Mère Courage de Bertolt Brecht. Dans son travail, l’artiste hybride les formes de vie humaine et plus qu’humaine issues du monde animal et végétal. Ces formes de vie sont en révolte et aspirent à se venger de l’anthropocentrisme colonial.
Ce projet est mené en collaboration avec les étudiant.es de l’atelier pratique « If I can’t dance, I don’t want to be part of your revolution » mené par Katia Schneller, Melis Tezkan et Simone Frangi dans le cadre de la mention Holobionte.
Né.e en Allemagne, Ru Kim a vécu à Chypre, au Canada, en Corée et au Brésil, avant d’obtenir sa licence et son master en art à l’ÉSAD-GV en France. Ru Kim vit et travaille actuellement à Séoul. Ru Kim est un.e artiste visuel.le qui utilise la performance, le son, la vidéo et l’installation pour parler de la résistance aux violences patriarcales, impériales et coloniales. Iel s’exprime à partir de son expérience des flux géographiques, d’un mouvement constant entre « l’ouest » et « l’est ». L’artiste navigue avec fluidité entre les langues et les cultures en s’appuyant sur des recherches in situ liées au mouvement de l’eau. À la fois mer, rivière, larmes et sang, l’eau agit comme une force de connexion et une queerness expansive ; un liquide qui nous lie les un.e.s aux autres, au monde qui nous entoure et à des temporalités qui ne sont pas les nôtres. Ses projets récents se concentrent notamment sur les fictions spéculatives racontées à travers une perspective plus qu’humaine et les stratégies de l’eau vues sous un angle hydroféministe.