Zones Floues est un espace de dialogue et d’écoute néo-anti-raciste réalisé dans les salons des membres du collectif à Grenoble. Né de l’initiative de trois artistes grenoblois·es et de la volonté d’un espace intime, en non mixité racisæs et local, y sont abordés les problématiques liées au racisme et pas que -psychophobie, classisme, sexisme, etc- la lutte intersectionnelle avec comme points d’entrée le racisme, le colonialisme et l’impérialisme.
Il ne s’agit pas de proposer un contenu exhaustif ou de pédagogie, mais un contenu vivant : imparfait, chaud, intime. Le choix du faire local, à partir des vécus, lectures, créations et rencontres des membres du collectif qui leur permettent d’exercer l’intime politique.
Pour le Festival des Gestes de la Recherche, Zones Floues a réalisé une discussion avec l’artiste Rehema Chachage en résidence à l’ESAD et au Magasin-CNAC, intitulée « Home is a gut feeling ». Cet épisode aborde l’histoire et la mémoire, la pratique de la recherche incarnée, de l’unité et du matrilignage, des archives blanches et du concept de foyer.
Comment faire communauté ? Cette question à l’origine du podcast est aussi l’objectif de Zones Floues : créer des rencontres, des liens, construire des ponts et sortir de nos zones de confort. Zones Floues ouvre donc son salon à des invité·es plus ou moins réguliers et est friand de retours, questions, suggestions.
Aïda Diop est néx en 1992, vit à Grenoble et mène des ateliers artistiques à l’attention de publics adolescents, étudiants et incarcérés. Aïda questionne les notions identitaires, les stratégies de résistance et de soin collectif à travers la performance et le rituel. Iel explore le corps et l’intime comme des laboratoires et territoires du sensible et de l’archétype.
Östran Merabti est née en 1991 et travaille à partir de l’écriture, qu’elle déplace vers la voix et l’image mouvante. Ses enquêtes poétiques, bien que multiples, tendent à explorer les nœuds et les langages des absences, des deuils et des transmissions diasporiques. Il est question de bricoler des ponts où pourront émerger des narrations collectives, à l’appui de formes documentaires et expérimentales.
Amar Ruiz est né en 1998 à Grenoble. C’est en manipulant la musique et la voix qu’il parle des personnes derrière l’Histoire, de celles qui ont été oubliées. En essayant d’écrire une histoire sensible, le passé devient un moyen de parler du présent. Son travail s’intéresse plus particulièrement à la diaspora algérienne en France.