Coordination scientifique de Katia Schneller et Simone Frangi, Unité de recherche “Hospitalité artistique et activisme visuel pour une Europe diasporique et post-occidentale” (ESAD – Grenoble-Valence).
Un projet de l’ESAD Grenoble-Valence avec le soutien de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
La nature expérimentale et critique de la pédagogie est un élément couramment revendiqué comme une spécificité par les écoles d’art. Dans cet esprit, l’ESAD – Grenoble-Valence a régulièrement réinterrogé ses formats et ses postures pédagogiques au cours de son histoire. Dans la période de vulnérabilité du monde de la culture que nous traversons actuellement, il semble important de réinterroger à nouveau les pratiques pédagogiques et d’en pluraliser et en mettre à jour les idées qui les nourrissent. Cette initiative vise également à se pencher sur le rôle croissant de l’éducation dans la recherche artistique et curatoriale contemporaines ainsi que dans les nouvelles pratiques de construction institutionnelle.
Dans cette optique, le projet consacré aux pédagogies critiques propose d’inviter des groupes d’étudiant·es accompagnés d’enseignant·es des écoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ESAD Grenoble-Valence, ESADSE Saint Étienne, ESACM Clermont, ENSBA Lyon, ESAAA Annecy) à s’investir dans une série d’activités sur ces pratiques.
Le vendredi 12 novembre 2021, un temps théorique composé de conférences en ligne portant sur l’histoire des pédagogies critiques et en proposant un cadrage théorique préalable est proposé à toustes les participant·es et à un public élargi.
Les mardi 1er et mercredi 2 février 2022, une série de cinq workshops de deux jours est proposée par des artistes, théoricien·nes, curateur·rices et pédagogues sur le site grenoblois de l’ESAD Grenoble-Valence aux étudiant·es et professeur·es des six écoles impliquées.
9h – 9h30: Introduction d’Amel Nafti (Directrice générale de l’ESAD – Grenoble-Valence) et Ubavka Zaric (Conseillère aux enseignements artistiques et à l’enseignement supérieur – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes); Présentation du programme: Simone Frangi et Katia Schneller
9h30 – 10h30: Seloua Luste Boulbina, moderée par Simone Frangi (ESAD – Grenoble)
Seloua Luste Boulbina est philosophe et auteure de l’ouvrage Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (art, littérature, philosophie), Le presses du Réel, 2018.
10h30 – 10h45 : Pause
10h45 – 11h45: Sophie Orlando, modérée par Johanna Renard (ESAD – Valence)
Sophie Orlando est historienne de l’art et professeure de théorie et d’histoire de l’art à l’ENSA Villa Arson, Nice. Elle a organisé les journées “Les pédagogies critiques en école d’art” (1er-3 décembre 2020) et coordonne actuellement le projet “La Surface démange. Approches des pédagogies critiques en art)”.
11h45 – 12h00: Pause
12h00 – 13h00: Marie Preston, modérée par Katia Schneller (ESAD – Grenoble)
Marie Preston est artiste et maîtresse de conférences à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Elle vient de faire paraître avec Céline Poulin Inventer l’école. Penser la co-création (CAC Brétigny/Tombolo Presses, 2021).
13h00 – 14h30 Pause
“Comment transformer l’institution? »
14h30 – 15h30: Céline Poulin en discussion avec Katia Schneller (ESAD – Grenoble)
Céline Poulin, directrice du CAC Brétigny, a développé une recherche au long cours donnant lieu à l’ouvrage dirigé avec Marie Preston et Stéphanie Airault Co-Création (Editions Empire/CAC Brétigny, 2018).
15h30 – 16h30: Table ronde “Comment transformer l’institution? Initiatives étudiantes et instances critiques en temps de crise” avec La Superette (Grenoble) et le Collectif Collectif (ESAD Grenoble) modérée par Pascale Riou (ESAD – Grenoble)
À Grenoble en avril et mai dernier, deux initiatives critiques ont émergé quasi en parallèle : le Collectif Collectif, un collectif étudiant au sein de l’ESAD, critique envers l’institution, les conditions d’études et la pédagogie telle que développée dans cette école et la Supérette, un collectif d’artistes face à la crise de gouvernance du CNAC Le Magasin des horizons et sa fermeture durant plus d’un an. La table ronde sera l’occasion de revenir sur ces deux expériences collectives, leurs enjeux, questionnements, revendications et propositions et d’en faire un premier retour critique et autocritique.