Dispositif d’accueil d’artistes en exil avec le soutien du programme national PAUSE porté par le Collège de France. La résidence est développée en partenariat avec l’École Supérieure d’Arts et Médias de Caen/Cherbourg et coordonnée en collaboration avec l’Atelier des Artistes en Exil et l’ANdÉA.
Duaa Qishta est plasticienne et pratique en autodidacte depuis 2015 la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et l’installation. Elle cherche à dénoncer les conditions de vie à Gaza. Elle arrive en janvier 2020 à Paris pour une résidence à la Cité internationale des arts. Elle est membre de l’atelier des artistes en exil depuis juin 2020 et participe à l’exposition d’Un confinement à l’autre au Pavillon Carré de Baudoin (Festival Visions d’exil 2020). À travers son projet Bicyclette, Duaa Qishta s’interroge sur les rêves d’émancipation des femmes de la bande de Gaza, où elle a grandi. Les femmes y sont élevées de manière stéréotypée, selon des règles sociales et religieuses, focalisées sur leur apparence. Son projet repose sur sa propre expérience de réaliser le rêve de faire un jour du vélo, ce qu’elle fait à son arrivée en France. Elle aborde par une série de dessins, le concept de liberté pour les femmes palestiniennes en particulier et les femmes arabes en général, mettant en lumière les sentiments, les préoccupations et les complexités sociétales représentées par les coutumes, les traditions et les pensées masculines, et une identité culturelle qui impose des restrictions aux femmes et limite leur liberté. Elle s’inspire de tableaux du peintre Théodore Géricault, qui représente des scènes de guerre avec des cavaliers, forts et braves, reprenant à son compte leur composition en s’imaginant en chevalière à vélo, combattant sa société et finissant par gagner et acquérir la liberté dans les ruelles de Gaza. À l’instar de sa production, elle projette de réaliser une série de tableaux avec des femmes et des bicyclettes, réalisés à partir de photomontage, dans une esthétique hyperréaliste.