Luara Raio, née en 1990, est une performeuse, danseuse, chorégraphe et ancienne chanteuse funk du groupe queer Sapabonde. Ils ont travaillé avec des professionnels de différentes nationalités dans les domaines de la danse, du théâtre, du cinéma et de la performance, parmi lesquels Emmanuele Huynh (FR), Leonardo Moura Matheus (BR), Marcelo Evenlin (BR), Luciana Lara (BR), Pablo Gisbert (ES), Tanya Beyeler (BE). De 2012 à 2015, elle rejoint la troupe de la compagnie brésilienne Antistatusquo, dirigée par la chorégraphe Luciana Lara. Avec cette compagnie, elle a dansé dans plusieurs villes, dont Curitiba, Salvador, Recife, Curitiba, São Paulo et La Paz. En 2015, elle a été l’une des dix artistes couvertes par le programme de bourses FAC-SECULT DF pour participer au programme d’études en arts du spectacle PEPCC 2015/2016, du Fórum Dança de Lisbonne, où elle a reçu l’enseignement et le coaching d’artistes tels que Vera Mantero, Loic Touzé, Lia Rodrigues, Marlene Monteiro Freitas, Trisha Brown Company, entre autres. Au Portugal, Luara a également travaillé professionnellement avec des artistes tels que João Fiadeiro, Mariana Tengner de Barros, Miguel Pereira, Ana Borralho, João Galante et le collectionneur Rabbit Hole. En 2016, il crée la première pièce chorégraphique d’un auteur dans un contexte scolaire, le duo Chubby Bunny, qui a été créée au festival (Re)union, et au Festival DDD – Dias Da Dança en 2017, Porto-PT, Teatro Aveirense, Teatro Circo de Braga. C’est également dans le cadre de cette formation qu’il a créé le solo FLECHA, dont la première a eu lieu en décembre 2016 au Teatro Meridional de Lisbonne. Cette œuvre a été présentée au Brésil au Festival Novadança, au Festival ¼ Cena où il a remporté le prix de l’innovation Furando a Bolha, au Salão Residência Fora do Eixo, au Festival ACASAS et au Festival MID – International Dance Movement, au Festival Voix du Corps à São Paulo, et aux Festivals (Re)union, Interferencias et TODOS à Lisbonne. En 2021, elle complète un master en danse au sein du programme avancé de création en arts, EXERCE, de l’Institut Chorégraphique International – CCN Montpellier, dirigé par Christian Rizzo. En 2022, il crée la pièce APOCALYPSO au Centro Cultural Belém, interprétée avec le chorégraphe brésilien Acauã El Bandide Shereya, coproduite par le CCB, Rua das Gaivotas et Espaço do Tempo et financée par DGarts et le gouvernement du Portugal. En 2022, elle fera partie du casting de Bocas de Ouro de Marcela Santander Corvalán, et Temps de Rien d’Éve Mogot. En 2023, il dansera Nuages d’Acauã El Bandide Shereya, Zona de derrama de Catol Teixeira, et avec son spectacle Apocalypso, il fera partie de la programmation du Festival d’Automne à Paris, dans le cadre de l’Echaille Humaine aux Lafayette Sofistications. En 2024, il sera en tournée avec Apocalypso aux festivals Transform à Marseille et Emergentia à Genève. Avec le chorégraphe Catol Teixeira, elle a tourné dans de nombreuses villes de Suisse, de France et d’Italie, et a fait partie de l’équipe de création d’Arrebentação, Zona de Derrama dernière capture, créée au Pavillon ADC à Genève. Luara Raio a été sélectionnée en 2024 pour le programme Chorégraphie Jeunesse de la Plateforme Parallèle Sud, qui comprend un partenariat pour 2025-2026. Actuellement, elle vit à Marseille, où elle collabore avec d’autres artistes et mène ses recherches personnelles sur la macumba, l’imaginaire, l’incarnation et la performance.
FLECHA (2017), performance, 20 minutes
La performance FLECHA est activée par des images d’animaux qui sont des proies et des prédateurs dans un corps-couleur en constante destruction et régénération. Une danse Ebó qui CONTRE ATTAQUE, appelant des êtres d’autres mondes à faire pousser leurs écailles et leurs dents, des ongles et des griffes sur la peau. Dans cette performance le corps est comme un système qui implose et explose en images rituelles et spirituelles, un humain transfiguré, canalisant et célébrant des créatures indomptables. Comme lì’explique l’artiste: “Ce spectacle retrace tant mon parcours en tant que chorégraphe, que mon expérience diasporique en tant qu’immigrée en Europe. C’est aussi, en créant FLECHA que je découvre dans mon travail l’obsession pour la monstruosité, la spiritualité et l’imagination comme éléments chorégraphiques. De plus, le fait d’avoir initialement créé cette pièce au Portugal, en tant que personne brésilienne racisée, a marqué un besoin politique de me protéger et de m’affirmer en territoire historiquement ennemi”. FLECHA a été initié dans le cadre du programme de formation PEPCC à Lisbonne en 2017. Entre 2018 et 2019, la performance a été développée et augmentée tout en étant montrée dans différents festivals et résidences au Brésil et au Portugal, dans des contextes principalement institutionnels.