Festival des Gestes de la Recherche 2020
avec Lotte Arndt, Samir Boumediene, Alessandra Eramo, Abdellah M. Hassak, Kamila Metwaly, Pierre Michelon, Josèfa Ntjam, Lydia Ourahmane, Amelia Umuhire

et les étudiant.e.s et les diplomé.e.s de l’ESAD Grenoble-Valence Cindy Bannani Clara Merlot-Declerck, Aïda Diop, Hugo Hervé, Mathilde Pitrel, Myriam Ribon, Amar Ruiz, Louve Seyve-Falaise, Tom Stockton

Le festival des gestes de la recherche est pensé comme un moment de production de savoir et de mise en partage public de la recherche développée au cours de l’année universitaire 2019/2020 dans le cadre de l’Unité de Recherche “Hospitalité artistique et activisme visuel pour une Europe diasporique et post-occidentale” dirigée par Katia Schneller et Simone Frangi à l’ESAD Grenoble. Il vise à produire un tissage de gestes de recherche articulant des formes de parole et des expériences dé-hiérarchisant les relations entre théorie et pratique. 

Sa direction artistique est assurée par Katia Schneller et Simone Frangi, en collaboration avec Antoinette Ohannessian et Benjamin Seror et en dialogue avec Lotte Arndt (tou.te.s enseignant.e.s à l’ESAD). Sa conception a été élaborée en étroit échange avec Ilaria Gadenz et Carola Haupt du collectif Radio Papesse, curatrices encadrantes de l’axe de recherche “Contre l’univocité identitaire : vers une Europe diasporique et non homogène”. 

Le Festival comprend un programme de huit invitations mêlant des interventions performatives, sonores, vidéos et théoriques à la présentation du travail de la résidence de recherche d’Abdellah M. Hassak effectuée avec les étudiant.e.s de l’ESAD. Il propose trois programmes radiophoniques live conçus par Radio Papesse qui seront lancés chaque jour à 18h et resteront ensuite 24h en ligne, une diffusion en ligne du film Amara (2019) de Pierre Michelon, les conférences de Lotte Arndt et de Samir Boumediene ainsi qu’une programmation de pièces sonores réalisées par des étudiant.e.s et de jeunes diplômé.e.s de l’ESAD.

La programmation de la première édition est consacrée aux dynamiques diasporiques et au potentiel des entités mobiles en dispersion (populations, subjectivités, sons et ressources naturelles) à remettre en question toute homogénéité des identités culturelles, géographiques et politiques. Il s’agit de questionner le projet impérialiste moderne de l’Europe, compris à la fois comme une opération de colonisation de l’espace géographique mais aussi du savoir à partir du potentiel des pratiques sonores et d’écoute à déconstruire les récits politiques homogénéisant et soutenant la construction d’une identité européenne monolithique et à déployer de nouveaux récits géopolitiques d’ordre diasporique à la lumière de la notion de post-occidentalité. Il s’agit ainsi de comprendre comment l’expérience d’écoute – comprise non comme une réception passive, mais comme une négociation constante entre réception et interprétation – peut miner la nature binaire des États-nations (intérieur / extérieur, inclusion / exclusion, citoyen / non-citoyen). Sont ainsi particulièrement investigués les espaces liminaux et interstitiels exclus de la cartographie traditionnelle mais dont les paysages sonores s’ouvrent à des récits fluides.

La structure curatoriale du Festival 2020 découle du programme de l’Unité de Recherche pour l’année universitaire 2019/2020, qui a vu la collaboration avec les artistes: Abdellah M. Hassak pour une résidence de recherche organisée avec la complicité du collectif Radio Papesse et du laboratoire CRESSON; Jota Mombaça pour un workshop organisé en collaboration avec le MAC/VAL (Vitry-sur-Seine) et  Radouan Mriziga pour un workshop organisée en collaboration avec le CCN2 de Grenoble et le projet européen More Than This (www.morethanthis.eu).

The “Festival des gestes de la recherche” has been conceived as a moment of knowledge production and public sharing of the research developed during the 2019/2020 academic year in the frame of the Research Unit “Hospitalité artistique et activisme visuel pour une Europe diasporique et post-occidentale” led by Katia Schneller and Simone Frangi at ESAD Grenoble. The Festival aims to produce a weaving of research gestures that articulate speech forms and artistic experiences that break hierarchies in the relationship between theory and practice.

The artistic direction is managed by Katia Schneller and Simone Frangi, in collaboration with Antoinette Ohannessian and Benjamin Seror, and in dialogue with Lotte Arndt (all professors at ESAD). The conception has been closely elaborated with Ilaria Gadenz and Carola Haupt from Radio Papesse, supervisors of the research axe “Contre l’univocité identitaire : vers une Europe diasporique et non homogène”). 

The Festival gathers a program of eight invitations mixing performance, sound, video and theory with the Abdellah M. Hasak’s research residency’s production elaborated with ESAD Students. The Festival puts together three radiophonic programs made up by Radio Papesse – each of them will be daily launched at 6PM (CET) and will be online during 24h, an online screening of the film Amara (2019) by Pierre Michelon, conferences of Lotte Arndt and Samir Boumediene and a program of sound pieces made by ESAD students and recently graduated students. 

The Festival’s first edition is dedicated to diasporic dynamics and to the potential of dispersal mobile entities (populations, subjectivities, sound and natural resources) to question cultural, geographical and political identities’s homogeneity. It aims to see how sound and listening practices can challenge the European imperialist modern project, understood both as a colonization operation of geographical space and of knowledge. How  sound and listening practices can deconstruct homogenizing political narratives that underline the building of a monolithic European identity and develop new diasporic and post-occidental geopolitical narratives. How the listening experience, not understood as a passive reception but as a constant negociation between reception and interpretation, can undermine the binary nature of state-nations (interior/exterior, inclusion/exclusion, citizen/non-citizen). Liminal and interstitial spaces excluded from traditional cartography with soundscapes opened to fluid narratives will be particularly investigated.

The 2020 Festival curatorial structure comes from the collaboration that the Research Unit developed with artists during the academic year 2019/2929: Abdellah M. Hassak who participated to the research residency organized with Radio Papesse and CRESSON; Jota Mombaça who gave a workshop organized with  MAC/VAL (Vitry-sur-Seine) and Radouan Mriziga who gave a workshop organized with CCN2 (Grenoble) and More Than This (www.morethanthis.eu).